Né aux Arcs (Var), le 21 mars 1910, fils d'un fabriquant de bouchons qui mourut à la guerre en 1917, Cisson est adopté par la Nation, le 22 janvier 1919. Élève des Pères Maristes, il obtient le baccalauréat en 1928. Reçu en 1930 au concours d'adjoint-technique des Ponts et Chaussées, il devance l'appel et effectue son service militaire dans les Chasseurs alpins à Hyères. Il devient adjoint technique aux Ponts et Chaussées en 1931 à Draguignan. Marié dans cette commune en avril 1935, il a deux filles. Membre des Équipes sociales, il crée le Syndicat Chrétien à Draguignan. Il est élu secrétaire fédéral adjoint en 1939. Mobilisé en août 1939 dans les Chasseurs alpins comme sous-officier, Cisson séjourne sur le front de l'Est et est blessé, le 8 juin 1940 (perte de l'œil gauche), dans l'Aisne. Cisson adhère à la Légion des combattants pour la noyauter et y reste jusqu'au 14 juillet 1943. Parallèlement, il mène une action ouvertement antigouvernementale en animant des groupes d'Éclaireurs de France. En 1941, Cisson est contacté par le futur mouvement Combat il diffuse ses tracts et son journal Vérités. Coupé du mouvement après l'arrestation de son correspondant Ruelle, il adhère en 1942 à Libération. Il en devient le responsable local puis régional. Au printemps de 1943, Cisson devient le chef départemental de Libération. Vers juin 1943, il devient membre de la direction régionale des MUR, chargé de la presse et du service social. Il participe à la création du journal de toutes les organisations, Résistance. À l'automne 1943, Cisson abandonne ses responsabilités régionales pour l'organisation du NAP (Noyautage des administrations publiques). Il crée le journal des MUR-R 2, Provence libre (décembre 1943). Il représente le mouvement Libération au Comité départemental de Libération et fait notamment partie de la commission chargée des problèmes de presse présidée par Henri Michel. Responsable de la diffusion de Libération, ils font imprimer à plusieurs reprises l'édition nationale du journal à Toulon. Depuis l'été 1943, Cisson est dans la clandestinité sous les pseudonymes de « Lucien », « Lebrun », « Dubosc », « Roumi ». Délégué du CDL à Draguignan après le 6 juin 1944 avec H. Michel pour organiser la mise en place des nouveaux pouvoirs en prévision du débarquement, Cisson est arrêté à Marseille, le 12 juillet 1944 par la Gestapo. Il est un des vingt-neuf fusillés de Signes (Var), le 18 juillet. Il est alors lieutenant-colonel des FFI (selon le registre d'état civil). Cisson fut une des personnalités marquantes de la Résistance de la région varoise. Plusieurs communes honorent encore sa mémoire en donnant son nom à des édifices. SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 54, 16 M 19 4 ; 18 M 43. - Témoignages divers déposés à l'Institut du Temps présent, carton Var. Comité d'histoire de la Seconde Guerre Jules Moulet, dit "Bernard", chef départemental du NAP (Noyautage des Administrations Publiques) à Marseille France - Provence-Alpes-Côte-D’azur - Bouches du Rhône – Marseille